Maillots de volley

Paris Volley, la Renaissance Capitale. Entretien avec Arnaud Gandais, directeur général.

Publié le 22/11/2019

Arnaud Gandais, directeur général du Paris Volley depuis octobre, a bien l'intention de faire de belles choses dans le club parisien. Homme de valeurs et de principes, il impose sa patte pour rendre le volley attractif dans la capitale. Nous avons pu parler avec lui du nouveau partenariat avec le Coq Sportif et d'autres sujets comme le sponsoring ou la communication.

Paris Volley a été au coeur de l’actualité cette semaine avec le lancement de sa démarche éco-responsable, l’Envolley Verte.

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Cette information a été énormément relayée, notamment par le journal l’Equipe et même par la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Nous avons eu la chance de pouvoir discuter avec Arnaud Gandais qui est le nouveau directeur général du Paris Volley. Après 15 ans de bons et loyaux services en tant qu’entraineur et manager du club de handball Paris92, Arnaud Gandais se lance un nouveau défi. Il intègre le club de Paris Volley, de retour au plus haut niveau français après avoir été relégué administrativement. L’objectif étant de redorer le blason du club de la capitale et de le rendre plus attractif. Mais Arnaud Gandais est un homme de principes et de valeurs, d’où sa volonté d’inscrire le club parisien dans un engagement environnemental et sociétal.

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Arnaud Gandais à gauche

 

UNE DEMARCHE BLEU-BLANC-ROUGE

Peux-tu nous parler de ce nouveau partenariat avec le Coq Sportif ?

On est quand même dans une démarche bleu-blanc-rouge donc avoir un équipementier français était quelque chose qui nous tenait à coeur. Il n’y en avait pas tente-six. Le Coq Sportif est une belle marque et après quand on est rentré dans le « volley engagement sociétal », ça a très vite matché parce qu’ils ont complètement revu leurs circuits aujourd’hui. Bien sûr, comme tout le monde, la matière première (la fibre) arrive de l’étranger. Par contre tout est fait et tout est traité en France, à Rommilly sur Seine à côté de Troyes. Il n’y a que la partie couture qui est effectuée sur le bassin méditerranéen donc on reste très proche. Tous les colorants sont biodégradables. Tout ça sera sur la plateforme ZEI à partir de la semaine prochaine. Il y aura tous les documents qui matérialisent le fait que nous sommes engagés et que le Coq Sportif s’est engagé avec nous dans cette démarche.

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Quel est la durée du contrat avec le Coq Sportif ?

On a voulu signer pour un an histoire de voir comment ça se passe. On est, l’un et l’autre, très content du début de notre collaboration.

Comment vous avez choisi le design du maillot ?

Historiquement le bleu est la couleur du club donc on a pas voulu faire de changement là-dessus. On s’y est pris assez tard donc on a aussi accepté d’utiliser un modèle qui existait déjà. Mais l’idée maintenant c’est de designer notre maillot pour l’année prochaine.

Suite à l’Euro cet été, est-ce que vous avez eu des retombées au niveau des sponsors ? Est-ce que ça a développé un peu d’engouement chez les entreprises ?

C’est un peu compliqué de répondre. Je ne viens pas du volley, je suis là depuis deux mois, donc j’aurais du mal à comparer. Je sais que quand je suis arrivé il n’y avait qu’un seul partenaire, on en est à 40 maintenant. Est-ce que c’est l’impact de l’Euro ? Est-ce que c’est l’impact de la nouvelle direction et de sa façon de voir les choses ? Je n’ai pas assez d’expérience et de vécu dans le volley pour dire à quoi ça peut être dû.

Le maillot de Paris Volley est l’un des plus épurés avec seulement 2 sponsors, Franprix et la ville de Paris. Est-ce que c’est une volonté du club ?

C’est un choix par défaut, parce qu’on avait que ça. Mais il faut bien avoir conscience de l’économie du volley aujourd’hui. Aujourd’hui il n’y a aucune grande marque qui peut espérer avoir un retour sur investissement par de la visibilité sur le volley. Avec un championnat qui n’est même pas diffusé, le retour sur investissement en terme d’image il est quasi inexistant. Ca ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas travailler les partenariats, au contraire. Il faut travailler plus sur la relation avec les partenaires. Il faut être une plateforme génératrice de revenus pour les entreprises, pour les différents annonceurs. C’est sur ces chantiers là qu’il faut avancer plutôt que de mettre un nom sur maillot.

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« IL Y A UN PUBLIC POUR LE VOLLEY »

Qu’est-ce qu’il manque au volley pour qu’il soit télévisé ?

C’est très difficile de le dire. Il y a un problème qui est à mon avis majeur, c’est le format des matchs. Tu sais quand ça commence, tu ne sais pas quand ça fini. Et ça c’est forcément une contrainte pour des chaînes de télé qui doivent gérer des grilles. Alors on compare toujours avec le tennis. Mais en général, on enchaîne des journées de tennis. Alors que là, faire un match dans une grille c’est pas si simple que ça. Il faut réussir à travailler main dans la main avec les potentiels annonceurs. Il y a des solutions à trouver entre la Ligue, les présidents, la Fédération et les annonceurs. Moi qui suis là depuis 2 mois, je pense qu’il y a un produit. Un produit très sympa, qui est très spectaculaire. Il faut, à mon avis, chercher à être innovant parce qu’il y une concurrence très féroce dans les sports de salle avec le basket et le hand qui ont déjà pris une bonne longueur d’avance. Il y a un public pour le volley. Il faut réussir à lever les obstacles.

Nous avions publié récemment un article sur la communication des clubs et des équipementiers sur leurs maillots en début de saison. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu un reveal de maillot avec le Coq Sportif autour d’une grosse communication ?

C’est un partenariat qui s’est fait un peu à la va-vite courant d’été et c’est jamais une période idéale pour communiquer. Nous on a lancé quand même un clip avec une annonce de maillot lors de la conférence de rentrée le 5 octobre. Mais c’est vrai qu’on aurait fait différemment si on avait anticipé un peu les choses. On aurait fait une petite vidéo. Moi ce que je voulais c’était marier la ville de Paris, les monument de Paris avec le Coq Sportif et le club. Donc voilà, on a fait un petit truc mais c’est vrai que c’est quelque chose qui n’est pas encore dans les moeurs au volley. A mon avis ce n’est pas dans les moeurs parce que les équipementiers ne mettent pas énormément d’énergie et de moyens pour les clubs de volley. Et puis les clubs n’ont pas conscience que c’est un réel potentiel de chiffre d’affaire.

Paris Volley a vraiment mis le paquet sur la communication depuis quelques temps avec notamment le slogan  » Renaissance Capitale ». Est-ce que le fait d’être descendu en Ligue B a eu un effet « tomber pour mieux se relever » ?

Il y a eu surtout un changement d’actionnaires et de direction. Forcément il y a plus de moyens mis à disposition. Le public parisien de volley existe. Il suffit juste de le réveiller et de lui redonner envie.

Et sportivement, quels sont les objectifs ?

Déjà se professionnaliser. Maintenant on se donne 2 ans pour être leader sur tous les secteurs. On a une équipe sportive qui tient la route cette année. Notre objectif c’est de jouer les play-off à minima. Bien sûr on souhaite faire mieux. On met beaucoup d’énergie sur notre image, notre positionnement, notre encrage sur le territoire, notre volonté d’être éco-responsable. On veut faire vivre des émotions, créer une véritable expérience client. On a un vrai produit top à vendre.

Merci à Arnaud Gandais de nous avoir accorder du temps et d’avoir répondu à nos questions.

(Crédits photos : Paris Volley)

 

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